Alcoolisme : les malades ont du mal à suivre leur traitement

Alcoolisme : les malades ont du mal à suivre leur traitement

La prescription de médicaments pour traiter l'alcoolisme est souvent peu suivie par les malades. Des chercheurs de l'Université d'Etat de l'Oregon, aux Etats-Unis, ont cherché à comprendre pourquoi. Pour cela, ils ont suivi un groupe de 58 personnes, âgées en moyenne de 38 ans, à qui on avait prescrit de la naltrexone, un médicament permettant de diminuer le désir de boire et le risque de rechute. C'est l'un des trois médicaments approuvés par la Food and Drug Administration pour traiter l'alcoolisme. Les résultats ont été publiés dans Annals of Behavioral Medicine.

Les volontaires devaient suivre le traitement pendant 8 semaines afin de réduire ou arrêter leur consommation d'alcool. Ils devaient également répondre quotidiennement à des messages leur demandant leur niveau de consommation de la veille, leur désir de boire et les effets secondaires de la naltrexone prise antérieurement.

Plus de la moitié des malades ont arrêté le traitement

Les chercheurs ont constaté que le traitement était de moins en moins suivi avec le temps. La première semaine, ils étaient 8 patients sur 10 à le prendre, mais ce chiffre est tombé à 4 sur 10 à la huitième semaine. Lorsque les participants effectuaient leur évaluation quotidienne, leur chance de prendre le médicament doublait. Le jour où ils avaient bu abondamment, quand l'envie était forte, et lorsque c'était le week-end, les chances de le prendre étaient beaucoup plus faibles.

Cette découverte aide les chercheurs à mieux comprendre comment intervenir auprès des patients pour améliorer l'efficacité des traitements contre l'alcoolisme. Selon eux, prescrire un médicament ne suffit pas, il faut qu'il y ait un contact quotidien avec le patient tel qu'une application mobile qui suivrait les symptômes du malade.

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