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La vaccination va monter en puissance en avril, assure le gouvernement. Depuis le 27 mars, ce sont désormais les plus de 70 ans qui peuvent se faire vacciner, même s'ils n'ont pas de comorbidités. Les plus de 75 ans restent prioritaires car 50% d'entre seulement ont reçu leur première injection. A cet effet, Emmanuel Macron a confirmé jeudi 31 mars qu'ils seraient contactés par l'Assurance maladie pour les aider à prendre rendez-vous pour se faire vacciner. Et en parallèle, un numéro "coupe-file" sera mis à disposition pour prendre rendez-vous.
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Les vaccinations sont assurées 7 jours/7, y compris les jours fériés.
- Pour les vaccins Pfizer et Moderna, qui nécessitent des conditions de conservation spécifiques, 1700 centres de vaccination ont ouvert
- Pour les vaccins Astra Zeneca, et demain Johnson et Johnson, 250 000 professionnels (médecins, pharmaciens, sapeurs-pompiers, infirmiers, vétérinaires) sont habilités à vacciner.
Le calendrier de vaccination par âge
L'objectif du gouvernement reste inchangé : 10 millions de vaccinés dès la mi avril, 20 millions à la mi-mai, 30 millions en mai / juin.
- A partir du 16 avril, les premiers rendez-vous seront accordés aux personnes qui ont entre 60 et 70 ans.
- A partir du 15 mai, les premiers rendez-vous seront ouverts pour les personnes entre 50 et 60 ans.
- A partir de la mi-juin, les rendez-vous seront ouverts à l’ensemble des Françaises et Français de moins de 50 ans.
"Une stratégie de vaccination spécifique sera par ailleurs prévue pour toutes les professions les plus exposées, en particulier nos enseignants, (…) mais aussi nos forces de l’ordre et plusieurs autres, a précisé Emmanuel Macron ce 31 mars. Nous tiendrons l’objectif que je nous ai fixé, à savoir que d’ici la fin de l’été, tous les Français de plus de 18 ans qui le souhaitent pourront être vaccinés. Car c’est la clé pour renouer avec la vie. La clé pour rouvrir notre pays."
Vaccination : qui peut se faire vacciner ?
La France a donné le top départ de la campagne de vaccination anti-covid le 27 décembre.
Le plan de vaccination définit pas la HAS doit se faire par étapes en priorisant en premier les personnes vulnérables et les plus exposées au virus (les plus âgées, les plus fragiles en raison d'une pathologie, les soignants). Il s'agit de répondre à un double objectif : réduire les hospitalisations et les décès, tout en préservant les activités essentielles du pays, particulièrement celles du système de santé.
Les publics prioritaires, éligibles à la vaccination :
- Les résidents volontaires en Ehpad et USLD (~0,6 million de personnes) ;
- Les plus 70 ans ne résidant pas en EHPAD ou en USLD (~9,3 millions de personnes)
- Les professionnels et intervenants de santé (~2,5 millions de personnes) ;
- Les personnes ayant une pathologie qui les expose à un très haut risque** face à la COVID-19 disposant d’une ordonnance médicale (~0,8 million de personnes) ;
- Les personnes âgées de 50 à 74 ans qui présentent des comorbidités* (~5,1 millions de personnes) ;
- Les pompiers (~0,3 million de personnes) ;
- Les aides à domicile au service de personnes handicapées ou âgées (~0,4 million de personnes) ;
- Les personnes handicapées vulnérables prises en charge dans les foyers d’accueil médicalisés et les maisons d’accueil spécialisées (< 0,1 million de personnes).
[VIDEO] : Comprendre la vaccination, Pr Alain Fischer
[youtube https://www.youtube.com/watch?v=PrtRBvEH-Gc&w=560&h=315]
Quelles sont les pathologies "à haut risque" et les comorbidités ?
Liste des "comorbidités"* prioritaires à la vaccination :
- l'obésité (IMC >30) en particulier chez les plus jeunes,
- BPCO et insuffisance respiratoire,
- hypertension artérielle compliquée,
- insuffisance cardiaque,
- diabète de types 1 et 2,
- insuffisance rénale chronique,
- cancers récents de moins de trois ans,
- transplantation d’organe solide ou de cellules souches hématopoïétiques et trisomie 21
Par ailleurs, le ministère de la Santé a ouvert la vaccination le 18 janvier à des patients souffrant de pathologies particulièrement à risque**, quel que soit l'âge :
- Atteintes de cancer et de maladies hématologiques malignes en cours de traitement par chimiothérapie ;
- Atteintes de maladies rénales chroniques sévères, dont les patients dialysés ;
- Transplantées d’organes solides ;
- Transplantées par allogreffe de cellules souches hématopoïétiques ;
- Atteintes de poly-pathologies chroniques, avec au moins deux insuffisances d’organes ;
- Atteintes de certaines maladies rares (voire liste sur le site du ministère de la santé)
- Atteintes de trisomie 21.
Comment prendre rendez-vous ? Comment s'inscrire ?
La prise de rendez-vous dans des centres de vaccination ne nécessite pas de consultation préalable du médecin, et pas d'ordonnance. Un questionnaire devra néanmoins être rempli une fois sur place pour s'assurer de l'absence de contre-indications (avez-vous eu le covid, avez-vous été vacciné contre la grippe au cours des 3 dernières semaines, avez-vous des symptômes, êtes vous allergique…).
Des créneaux de rendez-vous sont disponibles et de nouveaux continuent de s’ouvrir régulièrement. Les rendez-vous en ligne sur www.sante.fr sont désormais ouverts à toutes les personnes âgées de 70 ans et plus, pour des rendez-vous à partir du samedi 27 mars.
Pour rappel, la prise de rendez-vous est possible :
- Via le site internet https://www.sante.fr/ ;
- En pharmacie ou chez votre médecin (médecin généraliste, médecin spécialiste, ou médecin du travail) pour les publics éligibles au vaccin AstraZeneca ;
- Via les dispositifs locaux mis à disposition pour aider à la prise de rendez-vous ;
- Via les dispositifs d’aller-vers mis en place par la CNAM sous forme de campagne d’appels sortants à destination des personnes de plus de 75 ans qui ne sont pas encore vaccinées ;
- En cas de difficulté, via le numéro vert national (0 800 009 110) qui permet d’être redirigé vers le standard téléphonique d’un centre ou d’obtenir un accompagnement à la prise de rendez-vous.
A noter que les patients "à haut risque" également concernés par la vaccination doivent se munir d'une prescription médicale de leur médecin traitant pour bénéficier de la vaccination sans critère d’âge.
Où se faire vacciner ?
Pour résumer, si vous avez plus de 55 ans et êtes atteint d'une "comorbidité", vous pouvez prendre rendez-vous auprès de votre médecin, votre infirmier ou de votre pharmacien qui vous vaccinera avec le vaccin Astra Zeneca. Les 1700 centres de vaccination sont à disposition pour vacciner avec les vaccins Pfizer et Moderna, les plus de 70 ans.
Les lieux de vaccination dépendent de la situation de la personne.
- Les personnes de 75 ans est plus qui vivent à domicile peuvent se faire vacciner :
- par leur médecin traitant ;
- sur leur lieu de soin ;
- en pharmacie ;
- ou en centre de vaccination.
- Les personnes de 75 ans et plus qui vivent en établissement pour personnes âgées peuvent se faire vacciner :
- par leur médecin traitant ;
- sur leur lieu de soin ;
- dans leur établissement.
- ou en pharmacie.
- Les personnes de 55 à 74 ans inclus qui souffrent d’une pathologie très haut risque de forme grave de la Covid-19 peuvent se faire vacciner :
- par leur médecin traitant ;
- par le médecin du travail (pour les salariés) ;
- sur leur lieu de soin ;
- en pharmacie ;
- ou en centre de vaccination avec une prescription médicale (délivrée par le médecin traitant).
- Les personnes de 55 à 74 ans inclus atteintes d’une comorbidité peuvent se faire vacciner :
- par leur médecin traitant ;
- par le médecin du travail (pour les salariés) ;
- sur leur lieu de soin ;
- ou en pharmacie.
- Les personnes de 50 à 54 ans inclus qui souffrent d’une pathologie très haut risque de forme grave de la Covid-19 peuvent se faire vacciner :
- en centre de vaccination avec une prescription médicale (délivrée par le médecin traitant) ;
- ou sur leur lieu de soin.
- Les personnes de 50 à 54 ans inclus atteintes d’une comorbidité peuvent se faire vacciner en centre de vaccination avec une prescription médicale (délivrée par le médecin traitant) ;
- Les personnes de 18 à 49 ans inclus qui souffrent d’une pathologie très haut risque de forme grave de la Covid-19 peuvent se faire vacciner :
- en centre de vaccination avec une prescription médicale (délivrée par le médecin traitant) ;
- ou sur leur lieu de soin.
À compter du 27 mars, les personnes âgées de 70 ans et plus sans comorbidité pourront prendre un rendez-vous en centre de vaccination ou se faire vacciner chez leur médecin ou en pharmacie.
>> Pour connaître le centre le plus proche de chez vous, vous pouvez demander conseil à votre médecin ou votre pharmacien, ou consulter le site sante.fr ou appeler le numéro vert, le 0800 009 110.
Quel vaccin pour quel âge ?
Il n’est pas possible de choisir entre les vaccins actuellement proposés car chacun est conçu pour une population cible.
© Ministère de la Santé
Faut-il se faire vacciner si on a déjà été contaminé ?
Les personnes déjà positives au Covid, disposant d'un test PCR récent par exemple, n'auront plus besoin d'avoir besoin deux injection de vaccin Pfizer ou Moderna, une suffira", a déclaré Olivier Véran ce 1er mars, s'appuyant sur un avis de la HAS du 12 février.
Que faut-il retenir ?
-Les personnes ayant fait une infection datée par le SARS-CoV-2 (symptomatique ou non) prouvée par une PCR ou test antigénique doivent être considérées comme protégées "pendant au moins 3 mois mais plus probablement 6 mois voire plus", contre l’infection, estime la HAS.
"Il est donc recommandé de réaliser leur vaccination au-delà de 3 mois après l’infection, de préférence avec un délai proche de 6 mois."
–Une dose suffit quel que soit le vaccin utilisé. "La réponse immunitaire conférée par une dose unique chez les personnes déjà contaminées est équivalente à celle obtenue après deux injections pour les personnes n’ayant jamais fait d’infection, explique Elisabeth Bouvet, présidente de la commission technique des vaccinations de la HAS. Ces personnes ont une mémoire immunitaire et la vaccination agit comme un rappel donc il ne nous semble pas nécessaire de faire deux injections."
La HAS précise que l'infection doit être prouvée par le résultat d'un test PCR, que la pathologie ait été symptomatique ou non. En revanche, elle ne recommande pas de faire une sérologie pré-vaccinale dans le cas où une personne ne serait pas sure d'avoir été infectée. "Quand bien même une personne aurait été contaminée ou aurait eu des symptômes mais ne se serait pas faite tester, ce n’est pas grave d’être vacciné, ce ne sera pas délétère", a rassuré Dr Pierre Gabach (HAS).
Par ailleurs, la HAS préconise de maintenir deux doses dans deux cas : les personnes immuno-déprimées dont la réponse immune est de moindre qualité doivent faire les deux injections. D’autre part, en cas d’infection après la 1ère dose de vaccin, la HAS recommande d'attendre au moins 6 mois pour recevoir la seconde dose.
Enfin, en cas de symptômes prolongés après Covid-19, une consultation médicale adaptée est nécessaire avant la vaccination pour juger au cas par cas de l’intérêt de celle-ci.
Quelle est la durée de l'immunité conférée par le vaccin ?
Il est trop tôt pour le dire. La durée de l'immunité à long terme après une infection par le SARS-Co-V-2 est estimée entre 6 et 8 mois, mais elle n'est actuellement pas confirmée. Par ailleurs, le nombre de cas publiés de réinfection dument documentés reste faible.
Pour l'heure on dispose d'un recul de quelques mois chez les personnes vaccinées au sein de l'essai clinique. "Ces personnes vont continuer à être suivies, de même que les personnes vaccinées en vie réelle, ainsi on disposera dans les deux ou trois mois prochains de données plus précises, explique Elisabeth Bouvier (HAS). Il n'est pas exclu de devoir renouveler la vaccination mais il est trop tôt pour le dire."
Peut-on espacer le délai entre les deux doses de vaccin ?
Le vaccin Pfizer s’administre en théorie selon un schéma vaccinal en 2 doses, espacées de 3 semaines, soit 21 jours. Celui de Moderna s'administre aussi en 2 doses, mais espacées de 28 jours.
Afin de vacciner un plus grand nombre de personnes, et au regard des recommandations de l'OMS, la France a espacé à 28 jours le délai entre les deux doses pour ces deux vaccins, sauf en Ehpad où le délai reste à 21 jours pour le vaccin Pfizer.
Prudent, le ministère de la Santé, rappelle que les données scientifiques ne prouvent pas que l'efficacité du vaccin serait maintenue si on décalait davantage la deuxième dose.
L’intervalle est de 9 à 12 semaines pour le vaccin Astra Zeneca.
Une fois vacciné, à quel moment est-on protégé ?
La protection n'est pas immédiate, elle s'exprime en théorie au bout de minimum 10 jours après l'injection. Selon les résultats des essais cliniques, elle est quasi-nulle jusqu’à 10 jours, puis grimpe rapidement pour atteindre 90% après le 12e jour pour le vaccin de Pfizer BioNtech et après le 14e jour pour celui de Moderna.
Faut-il faire un test PCR avant de se faire vacciner ?
Non, il n'est pas nécessaire de faire un test PCR avant de se faire vacciner. En cas de symptômes qui apparaîtraient avant la vaccination, il faut en revanche faire un test et s'isoler et attendre le résultat. Si on est effectivement positif, alors il n'y a pas d'indication à être vacciné.
Que se passe-t-il si on est contaminé entre deux injections ?
Le vaccin Pfizer, commercialisé sous le nom de COMIRNATY® et celui de Moderna, se font en deux injections séparées de 3 à 4 semaines. En cas de contamination entre les deux injections, il faut savoir que cela n'a pas de conséquences pour la santé de la personne vaccinée. C'est même l'inverse : la personne ayant déjà acquis une immunité, elle devrait faire une forme plus légère. La deuxième injection n'est alors pas nécessaire.
Efficacité : le vaccin protège-t-il de la contamination par le Covid-19 ?
Les publications des résultats des essais cliniques des vaccins Pfizer et Moderna font état d'une efficacité très importante, de respectivement 95% et 94%.
L’efficacité du vaccin AstraZeneka est moindre mais satisfaisante, à 62 %. L’allongement de l’intervalle entre 2 doses jusqu’à 12 semaines s’accompagne d’une augmentation de l’efficacité vaccinale, souligne néanmoins le ministère de la Santé. Cette efficacité est par ailleurs similaire à l'efficacité du vaccin contre la grippe (autour de 60%).
Concrètement, ces vaccins sont efficaces pour protéger les personnes vulnérables, qui risquent de faire des formes sévères, voire d'en mourir. Ils réduisent la sévérité des symptômes. Mais pour l'heure, on ne dispose pas de données pour savoir si les vaccins sont efficaces pour limiter la transmission du virus entre une personne vaccinée et un de ses proches non vacciné, donc en préventif. La stratégie est donc basée sur le bénéfice individuel, et non sur le bénéfice collectif.
La mutation du virus rend-elle la vaccination moins efficace ?
Le nouveau variant du virus identifié au Royaume-Uni compte plusieurs mutations, dont huit qui concernent la protéine "Spike", c'est-à-dire la partie située à la surface du SARS-CoV-2, celle qui lui permet de s'accrocher à nos cellules pour y pénétrer. En somme, la mutation touche la clé qui permet au virus de nous infecter. C'est aussi, cette partie qui est justement ciblée par nos anticorps (pour empêcher le virus d'entrer dans les cellules) et par le vaccin.
Toutefois, il semble à ce jour, que ces mutations ne touchent pas l'ensemble de la clé, donc que cette dernière reste efficace. Et par ailleurs, les spécialistes s'accordent à dire que si la mutation était plus importante, on pourrait facilement adapter le vaccin pour le rendre efficace.
"Il est très probable que le vaccin conserve une efficacité contre cette nouvelle variante. Il faudrait qu’il y ait vraiment beaucoup de mutations pour que le vaccin perde son effet. Pour le moment, nous ne sommes pas très inquiets", estime Marco Cavaleri, responsable des menaces biologiques sanitaires et de la stratégie vaccinale à l’EMA.
En revanche, le variant sud-africain, inquiète davantage les scientifiques. En effet, selon le Conseil scientifique, "le virus 501Y.V2 (sud-africain, NDLR) possède une mutation additionnelle sur la protéine S (E484K) qui pourrait entrainer un échappement à la réponse immunitaire naturelle ou post-vaccinale", est-il mentionné dans son dernier avis, remis au gouvernement le 12 janvier.
Que sait-on des effets secondaires ?
Comme pour tout médicament ou vaccin, il y a des effets indésirables. musculaires, des malaises, de la fièvre et des frissons, qui disparaissent généralement en 5 à 7 jours après l’injection. Ces évènements indésirables sont moins fréquents après l’injection de la 1ère dose qu’après l’injection de la 2eme dose. Les évènements indésirables graves sont très rares.
En France, depuis la mise sur le marché des vaccins, la pharmacovigilance est assurée par l'Agence du médicament. Elle assure une veille des effets indésirables rapportés par les personnes vaccinées et fait des points réguliers chaque semaine. La majorité des effets correspond à "des effets indésirables attendus ou non graves, en particulier à des effets de réactogénicité comme par exemple la fièvre, les maux de tête et les nausées", précise l'Agence du médicament.
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Comment déclarer un effet indésirable ? Comme pour toute mise sur le marché de vaccin ou de médicament, la pharmacovigilance permet de suivre les effets indésirables. Les agences sanitaires des différents pays vont recenser tous les effets secondaires chez les vaccinés. En France, la procédure de pharmacovigilance est renforcée et comme pour tout médicament, chacun peut déclarer un effet indésirable sur la plateforme dédiée signalement-sante.gouv.fr.
Rappelons que le vaccin Pfizer et celui de Moderna sont déconseillés aux allergiques présentant des antécédents d’allergies graves de type anaphylactique ainsi que ceux allergiques à l'un des composants du vaccin, en attente de données complémentaires. La HAS recommande de surveiller attentivement les sujets vaccinés pendant au moins 15 minutes après la vaccination. Lire aussi notre article Allergiques, qui peut se faire vacciner ?
Les femmes enceintes sont-elles prioritaires ?
La HAS n'a pas inclus les femmes enceintes dans les populations à vacciner en priorité dans ses recommandations en raison de l'absence de données sur cette population – exclue des essais cliniques. De plus les recommandations nationales étrangères (notamment anglaises) identifiées à ce stade ne recommandent pas la vaccination pendant la grossesse.
Toutefois, les femmes enceintes qui présentent des comorbidités (surpoids, hypertension, diabète,…) semblent présenter un risque accru de développer une forme sévère du Covid-19. A ce titre, "la vaccination est à évaluer chez les femmes enceintes au cas par cas, d’autant plus si elles présentent une comorbidité ou sont susceptibles d’être en contact avec des personnes infectées du fait de leur activité professionnelle", précise le ministère de la Santé. Il est donc recommandé d’en parler à son médecin, son gynécologue ou sa sage-femme, surtout s’il existe des facteurs de risque.
Faut-il continuer à porter un masque une fois vacciné ?
La vaccination n’est pas un gage de non-contagiosité, le vaccin empêche les formes graves mais n’empêche pas d’être porteur du virus et de transmettre le virus. Donc les gestes barrières sont complémentaires et restent indispensables une fois vacciné. La vaccination n’empêche pas de porter le masque.
Le vaccin sera-t-il obligatoire ?
"Je veux aussi être clair : je ne rendrai pas la vaccination obligatoire", a affirmé Emmanuel Macron. Le ministère de la Santé souligne sur son site d'information sur la vaccination que "le vaccin ne sera pas obligatoire et la preuve de vaccination ne pourra donc pas être exigée. De plus, le consentement de la personne à la vaccination devra être recueilli au préalable."
La vaccination ne sera pas obligatoire, car le gouvernement a fait "le choix de la confiance" a également martelé Jean Castex début décembre. "Il faut que nous soyons les plus nombreux à nous faire vacciner. Se faire vacciner c'est aussi protéger les autres, c'est un acte altruiste", a insisté le chef du gouvernement, souhaitant que l'on atteigne un niveau de protection immunitaire suffisant pour reprendre une vie normale.
Les enfants peuvent-ils se faire vacciner ?
Il n’y a pas d’autorisation de mise sur le marché des vaccins pour les moins de 16 ans pour le vaccin Pfizer et pour les moins de 18 ans pour le Moderna. De même que pour les femmes enceintes, les données cliniques concernant cette tranche d'âge ne sont pas suffisantes (profils non suffisamment inclus dans les essais cliniques).
"Il est souhaitable qu'il y ait rapidement une autorisation de mise sur le marché pour les moins de 18 ans", a néanmoins estimé Daniel Floret, vice-président du Comité technique des vaccinations (CTV) le 30 novembre. Il faut espérer que des études soient menées rapidement car il y a certainement des enfants qui ont des comorbidités avec un risque peut-être moins important que certains adultes ou publics vulnérables, mais plus élevé que d'autres enfants."
Sources :
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