Un gène responsable d’un cancer du sein très agressif a été identifié

Le cancer du sein a plusieurs visages. Environ 80 % des cancers du sein sont dits "hormonodépendants", ce qui signifie qu'ils se développent en cas d'exposition aux hormones sexuelles – comme les œstrogènes ou la progestérone. Parmi ceux-ci, un petit nombre de cancers hormonodépendants très agressifs qui souffrent d'un mauvais pronostic avec un taux de survie de 50 % en moyenne.

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Bonne nouvelle : des chercheurs de la University of Western Australia (en Australie) sont parvenus à identifier un gène spécifique responsable de l'un de ces cancers hormonodépendants très agressifs. Baptisé AAMDC (pour "Adipogenesis associated Mth938 domain containing"), ce gène (qui code une protéine particulière) serait impliqué dans la survie de la tumeur.

Un gène qui augmente le risque de cancer du sein, du poumon, de la prostate ou de l'ovaire agressif

Pour mettre en lumière ce gène, les scientifiques (qui ont publié leurs travaux dans la revue spécialisée Nature Communications) ont étudié le chromosome 11, déjà connu pour être le siège d'oncogènes, c'est-à-dire de gènes pouvant favoriser l'apparition de cancers.

Les chercheurs australiens ont par ailleurs découvert que le gène AAMDC pouvait également favoriser la survenue d'un cancer du poumon, de l'ovaire ou de la prostate agressif, avec une résistance probable aux traitements antiœstrogènes et un développement plus rapide des métastases.

"D'autres études sont nécessaires pour comprendre précisément le mécanisme d'action par lequel le gène AAMDC agit sur l'organisme" précisent les scientifiques. Cette découverte pourrait toutefois contribuer à la mise au point de nouveaux traitements contre ces cancers très agressifs de mauvais pronostic.

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Vaccination contre le Covid-19 : 60 ans, 50 ans… Quel calendrier ?

SOMMAIRE :

La vaccination va monter en puissance en avril, assure le gouvernement. Depuis le 27 mars, ce sont désormais les plus de 70 ans qui peuvent se faire vacciner, même s'ils n'ont pas de comorbidités. Les plus de 75 ans restent prioritaires car 50% d'entre seulement ont reçu leur première injection. A cet effet, Emmanuel Macron a confirmé jeudi 31 mars qu'ils seraient contactés par l'Assurance maladie pour les aider à prendre rendez-vous pour se faire vacciner. Et en parallèle, un numéro "coupe-file" sera mis à disposition pour prendre rendez-vous.

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Les vaccinations sont assurées 7 jours/7, y compris les jours fériés.

  • Pour les vaccins Pfizer et Moderna, qui nécessitent des conditions de conservation spécifiques, 1700 centres de vaccination ont ouvert
  • Pour les vaccins Astra Zeneca, et demain Johnson et Johnson, 250 000 professionnels (médecins, pharmaciens, sapeurs-pompiers, infirmiers, vétérinaires) sont habilités à vacciner.

Le calendrier de vaccination par âge

L'objectif du gouvernement reste inchangé : 10 millions de vaccinés dès la mi avril, 20 millions à la mi-mai, 30 millions en mai / juin.

  • A partir du 16 avril, les premiers rendez-vous seront accordés aux personnes qui ont entre 60 et 70 ans.
  • A partir du 15 mai, les premiers rendez-vous seront ouverts pour les personnes entre 50 et 60 ans.
  • A partir de la mi-juin, les rendez-vous seront ouverts à l’ensemble des Françaises et Français de moins de 50 ans.

"Une stratégie de vaccination spécifique sera par ailleurs prévue pour toutes les professions les plus exposées, en particulier nos enseignants, (…) mais aussi nos forces de l’ordre et plusieurs autres, a précisé Emmanuel Macron ce 31 mars. Nous tiendrons l’objectif que je nous ai fixé, à savoir que d’ici la fin de l’été, tous les Français de plus de 18 ans qui le souhaitent pourront être vaccinés. Car c’est la clé pour renouer avec la vie. La clé pour rouvrir notre pays."

Vaccination : qui peut se faire vacciner ?

La France a donné le top départ de la campagne de vaccination anti-covid le 27 décembre.

Le plan de vaccination définit pas la HAS doit se faire par étapes en priorisant en premier les personnes vulnérables et les plus exposées au virus (les plus âgées, les plus fragiles en raison d'une pathologie, les soignants). Il s'agit de répondre à un double objectif : réduire les hospitalisations et les décès, tout en préservant les activités essentielles du pays, particulièrement celles du système de santé.

Les publics prioritaires, éligibles à la vaccination :

  • Les résidents volontaires en Ehpad et USLD (~0,6 million de personnes) ;
  • Les plus 70 ans ne résidant pas en EHPAD ou en USLD (~9,3 millions de personnes)
  • Les professionnels et intervenants de santé (~2,5 millions de personnes) ;
  • Les personnes ayant une pathologie qui les expose à un très haut risque** face à la COVID-19 disposant d’une ordonnance médicale (~0,8 million de personnes) ;
  • Les personnes âgées de 50 à 74 ans qui présentent des comorbidités* (~5,1 millions de personnes) ;
  • Les pompiers (~0,3 million de personnes) ;
  • Les aides à domicile au service de personnes handicapées ou âgées (~0,4 million de personnes) ;
  • Les personnes handicapées vulnérables prises en charge dans les foyers d’accueil médicalisés et les maisons d’accueil spécialisées (< 0,1 million de personnes).

[VIDEO] : Comprendre la vaccination, Pr Alain Fischer

[youtube https://www.youtube.com/watch?v=PrtRBvEH-Gc&w=560&h=315]

Quelles sont les pathologies "à haut risque" et les comorbidités ?

Liste des "comorbidités"* prioritaires à la vaccination :

  • l'obésité (IMC >30) en particulier chez les plus jeunes,
  • BPCO et insuffisance respiratoire,
  • hypertension artérielle compliquée,
  • insuffisance cardiaque,
  • diabète de types 1 et 2,
  • insuffisance rénale chronique,
  • cancers récents de moins de trois ans,
  • transplantation d’organe solide ou de cellules souches hématopoïétiques et trisomie 21

Par ailleurs, le ministère de la Santé a ouvert la vaccination le 18 janvier à des patients souffrant de pathologies particulièrement à risque**, quel que soit l'âge :

  • Atteintes de cancer et de maladies hématologiques malignes en cours de traitement par chimiothérapie ;
  • Atteintes de maladies rénales chroniques sévères, dont les patients dialysés ;
  • Transplantées d’organes solides ;
  • Transplantées par allogreffe de cellules souches hématopoïétiques ;
  • Atteintes de poly-pathologies chroniques, avec au moins deux insuffisances d’organes ;
  • Atteintes de certaines maladies rares (voire liste sur le site du ministère de la santé)
  • Atteintes de trisomie 21.

Comment prendre rendez-vous ? Comment s'inscrire ?

La prise de rendez-vous dans des centres de vaccination ne nécessite pas de consultation préalable du médecin, et pas d'ordonnance. Un questionnaire devra néanmoins être rempli une fois sur place pour s'assurer de l'absence de contre-indications (avez-vous eu le covid, avez-vous été vacciné contre la grippe au cours des 3 dernières semaines, avez-vous des symptômes, êtes vous allergique…).

Des créneaux de rendez-vous sont disponibles et de nouveaux continuent de s’ouvrir régulièrement. Les rendez-vous en ligne sur www.sante.fr sont désormais ouverts à toutes les personnes âgées de 70 ans et plus, pour des rendez-vous à partir du samedi 27 mars.

Pour rappel, la prise de rendez-vous est possible :

  • Via le site internet https://www.sante.fr/ ;
  • En pharmacie ou chez votre médecin (médecin généraliste, médecin spécialiste, ou médecin du travail) pour les publics éligibles au vaccin AstraZeneca ;
  • Via les dispositifs locaux mis à disposition pour aider à la prise de rendez-vous ;
  • Via les dispositifs d’aller-vers mis en place par la CNAM sous forme de campagne d’appels sortants à destination des personnes de plus de 75 ans qui ne sont pas encore vaccinées ;
  • En cas de difficulté, via le numéro vert national (0 800 009 110) qui permet d’être redirigé vers le standard téléphonique d’un centre ou d’obtenir un accompagnement à la prise de rendez-vous.

A noter que les patients "à haut risque" également concernés par la vaccination doivent se munir d'une prescription médicale de leur médecin traitant pour bénéficier de la vaccination sans critère d’âge.

Où se faire vacciner ?

Pour résumer, si vous avez plus de 55 ans et êtes atteint d'une "comorbidité", vous pouvez prendre rendez-vous auprès de votre médecin, votre infirmier ou de votre pharmacien qui vous vaccinera avec le vaccin Astra Zeneca. Les 1700 centres de vaccination sont à disposition pour vacciner avec les vaccins Pfizer et Moderna, les plus de 70 ans.

Les lieux de vaccination dépendent de la situation de la personne.

  • Les personnes de 75 ans est plus qui vivent à domicile peuvent se faire vacciner :
    • par leur médecin traitant ;
    • sur leur lieu de soin ;
    • en pharmacie ;
    • ou en centre de vaccination.
  • Les personnes de 75 ans et plus qui vivent en établissement pour personnes âgées peuvent se faire vacciner :
    • par leur médecin traitant ;
    • sur leur lieu de soin ;
    • dans leur établissement.
    • ou en pharmacie.
  • Les personnes de 55 à 74 ans inclus qui souffrent d’une pathologie très haut risque de forme grave de la Covid-19 peuvent se faire vacciner :
    • par leur médecin traitant ;
    • par le médecin du travail (pour les salariés) ;
    • sur leur lieu de soin ;
    • en pharmacie ;
    • ou en centre de vaccination avec une prescription médicale (délivrée par le médecin traitant).
  • Les personnes de 55 à 74 ans inclus atteintes d’une comorbidité peuvent se faire vacciner :
    • par leur médecin traitant ;
    • par le médecin du travail (pour les salariés) ;
    • sur leur lieu de soin ;
    • ou en pharmacie.
  • Les personnes de 50 à 54 ans inclus qui souffrent d’une pathologie très haut risque de forme grave de la Covid-19 peuvent se faire vacciner :
    • en centre de vaccination avec une prescription médicale (délivrée par le médecin traitant) ;
    • ou sur leur lieu de soin.
  • Les personnes de 50 à 54 ans inclus atteintes d’une comorbidité peuvent se faire vacciner en centre de vaccination avec une prescription médicale (délivrée par le médecin traitant) ;
  • Les personnes de 18 à 49 ans inclus qui souffrent d’une pathologie très haut risque de forme grave de la Covid-19 peuvent se faire vacciner :
    • en centre de vaccination avec une prescription médicale (délivrée par le médecin traitant) ;
    • ou sur leur lieu de soin.

À compter du 27 mars, les personnes âgées de 70 ans et plus sans comorbidité pourront prendre un rendez-vous en centre de vaccination ou se faire vacciner chez leur médecin ou en pharmacie.

>> Pour connaître le centre le plus proche de chez vous, vous pouvez demander conseil à votre médecin ou votre pharmacien, ou consulter le site sante.fr ou appeler le numéro vert, le 0800 009 110.

Quel vaccin pour quel âge ?

Il n’est pas possible de choisir entre les vaccins actuellement proposés car chacun est conçu pour une population cible.

Quel vaccin selon son âge© Ministère de la Santé

Faut-il se faire vacciner si on a déjà été contaminé ?

Les personnes déjà positives au Covid, disposant d'un test PCR récent par exemple, n'auront plus besoin d'avoir besoin deux injection de vaccin Pfizer ou Moderna, une suffira", a déclaré Olivier Véran ce 1er mars, s'appuyant sur un avis de la HAS du 12 février.

Que faut-il retenir ?

-Les personnes ayant fait une infection datée par le SARS-CoV-2 (symptomatique ou non) prouvée par une PCR ou test antigénique doivent être considérées comme protégées "pendant au moins 3 mois mais plus probablement 6 mois voire plus", contre l’infection, estime la HAS.

"Il est donc recommandé de réaliser leur vaccination au-delà de 3 mois après l’infection, de préférence avec un délai proche de 6 mois."

Une dose suffit quel que soit le vaccin utilisé. "La réponse immunitaire conférée par une dose unique chez les personnes déjà contaminées est équivalente à celle obtenue après deux injections pour les personnes n’ayant jamais fait d’infection, explique Elisabeth Bouvet, présidente de la commission technique des vaccinations de la HAS. Ces personnes ont une mémoire immunitaire et la vaccination agit comme un rappel donc il ne nous semble pas nécessaire de faire deux injections."

La HAS précise que l'infection doit être prouvée par le résultat d'un test PCR, que la pathologie ait été symptomatique ou non. En revanche, elle ne recommande pas de faire une sérologie pré-vaccinale dans le cas où une personne ne serait pas sure d'avoir été infectée. "Quand bien même une personne aurait été contaminée ou aurait eu des symptômes mais ne se serait pas faite tester, ce n’est pas grave d’être vacciné, ce ne sera pas délétère", a rassuré Dr Pierre Gabach (HAS).

Par ailleurs, la HAS préconise de maintenir deux doses dans deux cas : les personnes immuno-déprimées dont la réponse immune est de moindre qualité doivent faire les deux injections. D’autre part, en cas d’infection après la 1ère dose de vaccin, la HAS recommande d'attendre au moins 6 mois pour recevoir la seconde dose.

Enfin, en cas de symptômes prolongés après Covid-19, une consultation médicale adaptée est nécessaire avant la vaccination pour juger au cas par cas de l’intérêt de celle-ci.

Quelle est la durée de l'immunité conférée par le vaccin ?

Il est trop tôt pour le dire. La durée de l'immunité à long terme après une infection par le SARS-Co-V-2 est estimée entre 6 et 8 mois, mais elle n'est actuellement pas confirmée. Par ailleurs, le nombre de cas publiés de réinfection dument documentés reste faible.

Pour l'heure on dispose d'un recul de quelques mois chez les personnes vaccinées au sein de l'essai clinique. "Ces personnes vont continuer à être suivies, de même que les personnes vaccinées en vie réelle, ainsi on disposera dans les deux ou trois mois prochains de données plus précises, explique Elisabeth Bouvier (HAS). Il n'est pas exclu de devoir renouveler la vaccination mais il est trop tôt pour le dire."

Peut-on espacer le délai entre les deux doses de vaccin ?

Le vaccin Pfizer s’administre en théorie selon un schéma vaccinal en 2 doses, espacées de 3 semaines, soit 21 jours. Celui de Moderna s'administre aussi en 2 doses, mais espacées de 28 jours.

Afin de vacciner un plus grand nombre de personnes, et au regard des recommandations de l'OMS, la France a espacé à 28 jours le délai entre les deux doses pour ces deux vaccins, sauf en Ehpad où le délai reste à 21 jours pour le vaccin Pfizer.

Prudent, le ministère de la Santé, rappelle que les données scientifiques ne prouvent pas que l'efficacité du vaccin serait maintenue si on décalait davantage la deuxième dose.

L’intervalle est de 9 à 12 semaines pour le vaccin Astra Zeneca.

Une fois vacciné, à quel moment est-on protégé ?

La protection n'est pas immédiate, elle s'exprime en théorie au bout de minimum 10 jours après l'injection. Selon les résultats des essais cliniques, elle est quasi-nulle jusqu’à 10 jours, puis grimpe rapidement pour atteindre 90% après le 12e jour pour le vaccin de Pfizer BioNtech et après le 14e jour pour celui de Moderna.

Faut-il faire un test PCR avant de se faire vacciner ?

Non, il n'est pas nécessaire de faire un test PCR avant de se faire vacciner. En cas de symptômes qui apparaîtraient avant la vaccination, il faut en revanche faire un test et s'isoler et attendre le résultat. Si on est effectivement positif, alors il n'y a pas d'indication à être vacciné.

Que se passe-t-il si on est contaminé entre deux injections ?

Le vaccin Pfizer, commercialisé sous le nom de COMIRNATY® et celui de Moderna, se font en deux injections séparées de 3 à 4 semaines. En cas de contamination entre les deux injections, il faut savoir que cela n'a pas de conséquences pour la santé de la personne vaccinée. C'est même l'inverse : la personne ayant déjà acquis une immunité, elle devrait faire une forme plus légère. La deuxième injection n'est alors pas nécessaire.

Efficacité : le vaccin protège-t-il de la contamination par le Covid-19 ?

Les publications des résultats des essais cliniques des vaccins Pfizer et Moderna font état d'une efficacité très importante, de respectivement 95% et 94%.

L’efficacité du vaccin AstraZeneka est moindre mais satisfaisante, à 62 %. L’allongement de l’intervalle entre 2 doses jusqu’à 12 semaines s’accompagne d’une augmentation de l’efficacité vaccinale, souligne néanmoins le ministère de la Santé. Cette efficacité est par ailleurs similaire à l'efficacité du vaccin contre la grippe (autour de 60%).

Concrètement, ces vaccins sont efficaces pour protéger les personnes vulnérables, qui risquent de faire des formes sévères, voire d'en mourir. Ils réduisent la sévérité des symptômes. Mais pour l'heure, on ne dispose pas de données pour savoir si les vaccins sont efficaces pour limiter la transmission du virus entre une personne vaccinée et un de ses proches non vacciné, donc en préventif. La stratégie est donc basée sur le bénéfice individuel, et non sur le bénéfice collectif.

La mutation du virus rend-elle la vaccination moins efficace ?

Le nouveau variant du virus identifié au Royaume-Uni compte plusieurs mutations, dont huit qui concernent la protéine "Spike", c'est-à-dire la partie située à la surface du SARS-CoV-2, celle qui lui permet de s'accrocher à nos cellules pour y pénétrer. En somme, la mutation touche la clé qui permet au virus de nous infecter. C'est aussi, cette partie qui est justement ciblée par nos anticorps (pour empêcher le virus d'entrer dans les cellules) et par le vaccin.

Toutefois, il semble à ce jour, que ces mutations ne touchent pas l'ensemble de la clé, donc que cette dernière reste efficace. Et par ailleurs, les spécialistes s'accordent à dire que si la mutation était plus importante, on pourrait facilement adapter le vaccin pour le rendre efficace.

"Il est très probable que le vaccin conserve une efficacité contre cette nouvelle variante. Il faudrait qu’il y ait vraiment beaucoup de mutations pour que le vaccin perde son effet. Pour le moment, nous ne sommes pas très inquiets", estime Marco Cavaleri, responsable des menaces biologiques sanitaires et de la stratégie vaccinale à l’EMA.

En revanche, le variant sud-africain, inquiète davantage les scientifiques. En effet, selon le Conseil scientifique, "le virus 501Y.V2 (sud-africain, NDLR) possède une mutation additionnelle sur la protéine S (E484K) qui pourrait entrainer un échappement à la réponse immunitaire naturelle ou post-vaccinale", est-il mentionné dans son dernier avis, remis au gouvernement le 12 janvier.

Que sait-on des effets secondaires ?

Comme pour tout médicament ou vaccin, il y a des effets indésirables. musculaires, des malaises, de la fièvre et des frissons, qui disparaissent généralement en 5 à 7 jours après l’injection. Ces évènements indésirables sont moins fréquents après l’injection de la 1ère dose qu’après l’injection de la 2eme dose. Les évènements indésirables graves sont très rares.

En France, depuis la mise sur le marché des vaccins, la pharmacovigilance est assurée par l'Agence du médicament. Elle assure une veille des effets indésirables rapportés par les personnes vaccinées et fait des points réguliers chaque semaine. La majorité des effets correspond à "des effets indésirables attendus ou non graves, en particulier à des effets de réactogénicité comme par exemple la fièvre, les maux de tête et les nausées", précise l'Agence du médicament.

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Comment déclarer un effet indésirable ? Comme pour toute mise sur le marché de vaccin ou de médicament, la pharmacovigilance permet de suivre les effets indésirables. Les agences sanitaires des différents pays vont recenser tous les effets secondaires chez les vaccinés. En France, la procédure de pharmacovigilance est renforcée et comme pour tout médicament, chacun peut déclarer un effet indésirable sur la plateforme dédiée signalement-sante.gouv.fr.

Rappelons que le vaccin Pfizer et celui de Moderna sont déconseillés aux allergiques présentant des antécédents d’allergies graves de type anaphylactique ainsi que ceux allergiques à l'un des composants du vaccin, en attente de données complémentaires. La HAS recommande de surveiller attentivement les sujets vaccinés pendant au moins 15 minutes après la vaccination. Lire aussi notre article Allergiques, qui peut se faire vacciner ?

Les femmes enceintes sont-elles prioritaires ?

La HAS n'a pas inclus les femmes enceintes dans les populations à vacciner en priorité dans ses recommandations en raison de l'absence de données sur cette population – exclue des essais cliniques. De plus les recommandations nationales étrangères (notamment anglaises) identifiées à ce stade ne recommandent pas la vaccination pendant la grossesse.

Toutefois, les femmes enceintes qui présentent des comorbidités (surpoids, hypertension, diabète,…) semblent présenter un risque accru de développer une forme sévère du Covid-19. A ce titre, "la vaccination est à évaluer chez les femmes enceintes au cas par cas, d’autant plus si elles présentent une comorbidité ou sont susceptibles d’être en contact avec des personnes infectées du fait de leur activité professionnelle", précise le ministère de la Santé. Il est donc recommandé d’en parler à son médecin, son gynécologue ou sa sage-femme, surtout s’il existe des facteurs de risque.

Faut-il continuer à porter un masque une fois vacciné ?

La vaccination n’est pas un gage de non-contagiosité, le vaccin empêche les formes graves mais n’empêche pas d’être porteur du virus et de transmettre le virus. Donc les gestes barrières sont complémentaires et restent indispensables une fois vacciné. La vaccination n’empêche pas de porter le masque.

Le vaccin sera-t-il obligatoire ?

"Je veux aussi être clair : je ne rendrai pas la vaccination obligatoire", a affirmé Emmanuel Macron. Le ministère de la Santé souligne sur son site d'information sur la vaccination que "le vaccin ne sera pas obligatoire et la preuve de vaccination ne pourra donc pas être exigée. De plus, le consentement de la personne à la vaccination devra être recueilli au préalable."

La vaccination ne sera pas obligatoire, car le gouvernement a fait "le choix de la confiance" a également martelé Jean Castex début décembre. "Il faut que nous soyons les plus nombreux à nous faire vacciner. Se faire vacciner c'est aussi protéger les autres, c'est un acte altruiste", a insisté le chef du gouvernement, souhaitant que l'on atteigne un niveau de protection immunitaire suffisant pour reprendre une vie normale.

Les enfants peuvent-ils se faire vacciner ?

Il n’y a pas d’autorisation de mise sur le marché des vaccins pour les moins de 16 ans pour le vaccin Pfizer et pour les moins de 18 ans pour le Moderna. De même que pour les femmes enceintes, les données cliniques concernant cette tranche d'âge ne sont pas suffisantes (profils non suffisamment inclus dans les essais cliniques).

"Il est souhaitable qu'il y ait rapidement une autorisation de mise sur le marché pour les moins de 18 ans", a néanmoins estimé Daniel Floret, vice-président du Comité technique des vaccinations (CTV) le 30 novembre. Il faut espérer que des études soient menées rapidement car il y a certainement des enfants qui ont des comorbidités avec un risque peut-être moins important que certains adultes ou publics vulnérables, mais plus élevé que d'autres enfants."

Sources :

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Troubles du sommeil : 6 aliments anti-insomnie

En moyenne, nous dormons 7h30 par nuit. Mais des différences existent dans nos horloges biologiques. Nous n'avons pas tous les mêmes besoins et nous avons chacun nos propres rythmes de veille-sommeil. L'être humain a des capacités d'adaptation étendues, et il lui est toujours possible de vivre (en famille, avec des amis, au travail, etc.) avec des personnes qui ont des horloges biologiques différentes, mais aller contre nature aura des conséquences délétères si ce comportement revient trop souvent.

Sur le même sujetComment bien dormir : quelques règles à suivre le soir10 choses à ne pas faire avant de se coucher pour bien dormir

Il faudrait connaître le rythme de nos horloges

Aussi, faire chaque jour violence à sa nature et aller contre ses horloges personnelles, et donc détraquer chaque jour ses pendules, amputer son sommeil d'un peu de temps chaque nuit, forcer tous les soirs son cerveau à tenir alors qu'il veut dormir, ou, au contraire, aller se coucher alors qu'on se sent au mieux de sa forme… tous ces comportements auront des conséquences sur l'humeur, le bien-être, la forme physique, les relations avec les autres, les capacités à se concentrer, et à plus long terme sur la résistance à l'apparition de maladies, et au vieillissement.

Selon le Dr Françoise Delormas, directrice de Prosom, la sagesse serait que chacun connaisse bien le rythme de ses horloges : les meilleures heures pour s'endormir, s'éveiller, se nourrir, se relaxer, travailler, et ajuster au mieux ses circonstances de vie, dans les divers contextes, à ses besoins physiologiques et psychologiques. En dehors de toute contrainte particulière du type "horaires de travail" ou "horaires scolaires", en dehors de fatigue particulière comme la première journée de ski à la montagne ou le début des vacances qui suit une période de manque de sommeil ou de stress : dans des conditions normales de vie, c'est à peu près à la même heure tous les soirs que le "marchand de sable passe", que les signes d'endormissement apparaissent.

Etes-vous insomniaque ?

En cas de suspicion, une autoévaluation peut suffire. Pour ce faire, il suffit d'utiliser soit un agenda du sommeil (téléchargeable sur le Net), soit une application pour smartphone, comme Kanopée, développée par l'équipe du Pr Pierre Philip du CHU de Bordeaux, et téléchargeable gratuitement sur Google store depuis avril 2020. Ces outils permettent notamment de noter ses heures de lever et coucher, d'estimer son temps de sommeil hebdomadaire, de déterminer ses besoins personnels en sommeil et ainsi de repérer toute insomnie.

Certains objets connectés analyseurs de sommeil (montres, oreiller, matelas… ) peuvent aussi aider. Cependant, leurs résultats peuvent parfois être faux, les paramètres mesurés (mouvements dans le lit, rythme cardiaque… ) ne reflétant pas toujours le sommeil.

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DIRECT. Covid-19 en France ce 1er avril : chiffres, annonces

SOMMAIRE :

Covid-19 : les infos du jour en direct

Le direct ce jeudi 1er avril :

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  • "92 départements connaissent une accélération de la circulation virale. Dans une telle situation, il convient d'agir rapidement, fortement et partout, selon les mêmes règles et les mêmes calendriers", annonce ce jeudi le Premier ministre Jean Castex, quiprononce une déclaration devant les deux chambres du Parlement, "sur l'évolution de la situation sanitaire et les mesures nécessaires pour y répondre".
  • "On pourrait atteindre le pic épidémique d'ici 7 à 10 jours environ", avance Olivier Véran invité ce jeudi matin sur France Inter. "Personne ne nie que la situation sera très difficile, mon objectif c'est qu'à tout moment on soit capable de prendre en charge les patients". Et d'ajouter : "Je suis convaincu que les Français auront des vacances cet été, et qu'on retrouvera d'ici à quelques semaines une vie je dirais presque comme si de rien n'était", a indiqué le ministre de la Santé, "prudent mais confiant".
  • Le vaccin Pfizer/BioNTech est efficace à 100% chez les adolescents âgés de 12 à 15 ans, selon les résultats d'un essai clinique, annonce le laboratoire.

Allocution d'Emmanuel Macron : que faut-il retenir ?

Le Chef de l’Etat a appelé "à la mobilisation pour le mois d’avril" et "à un effort supplémentaire", face à "un variant plus contagieux et plus meurtrier."

Chacun doit veiller à limiter les contacts et moments de proximité. Les mesures annoncées :

  • Les règles en vigueur dans les 19 départements en vigilance renforcée étendues à tout le territoire métropolitain dès ce samedi pour 4 semaines, jusqu'au 3 mai.
  • Couvre-feu à 19h partout en France.
  • Le télétravail est systématisé.
  • Les commerces seront fermés sur tous les territoires (même liste que celle actuellement en vigueur dans les départements en vigilance renforcée)
  • Pas de déplacements inter-régions. Ceux qui souhaitent changer de région pourront le faire le week-end de Pâques, idem travailleurs transfrontaliers.
  • Attestations nécessaires seulement pour les déplacements au-delà de 10 km.
  • Les contrôles seront renforcés sur la voie publique pour limiter les rassemblements.
  • Fermeture des crèches, écoles, des collèges, des lycées pendant 3 semaines
  • Le calendrier scolaire sera adapté pour ne pas laisser les enfants seuls sans apprendre. Concrètement, la semaine prochaine les cours se feront à la maison pour les écoles, collèges, lycées, (sauf pour enfants de soignants). Puis, les deux semaines suivantes (semaines du 12 avril et du 19 avril), la France entière sera placée en vacances de printemps avec une rentrée scolaire prévue le 26 avril pour les enfants scolarisés à l'école et le 3 mai pour les collégiens et lycéens.
  • Les étudiants pourront continuer à aller à l'université un jour par semaine.
  • Prolongation des dispositifs d’aides aux entreprises et aux salariés.
  • A l'hôpital, capacité en réanimation portée à 10 000 lits.

"Les efforts d’avril et la vaccination nous permettront de contenir ce nouveau virus". Sur ce dernier point, Emmanuel Macron annonce que :

  • La vaccination sera ouverte aux 60-70 ans à partir du 16 avril, aux 50-60 ans à partir du 15 mai et aux moins de 50 ans à partir de la mi-juin.
  • "D’ici à la fin de l’été, tous les Français de plus de 18 ans qui le souhaitent pourront être vaccinés".

Emmanuel promet enfin "prochainement" un agenda de réouverture du pays, pour les lieux de culture, les cafés et restaurants, le sport, l’événementiel… sous conditions, à partir de la mi-mai.

  • L'OMS recommande "de ne pas utiliser" l'ivermectine pour les malades du Covid-19, à l'exception d'essais cliniques. Cet antiparasitaire n'a pas montré de résultats concluants selon les données des études cliniques, affirme l'OMS.
  • La ministre de la Culture, Roselyne Bachelot, malade du Covid-19, va mieux et sa sortie de l'hôpital est envisagée "dans les jours à venir", selon l'AFP.
  • Un nouveau variant à l'hôpital Mondor ? Des équipes de l’hôpital Henri-Mondor (AP-HP) ont découvert un nouveau variant du SARS-CoV-2. Le variant "Henri-Mondor", jamais décrit à ce jour, a été identifié au sein d’un cluster constitué de trois professionnels hospitaliers et du conjoint de l’un d’entre eux. Il a ensuite été trouvé chez 29 patients d'origines géographiques diverses (Île-de-France, Sud-Est et Sud-Ouest de la France). Le communiqué de presse de l'AP-HP précise qu'"il est de plus en plus fréquemment retrouvé dans les prélèvements testés par la plateforme de l’hôpital Henri-Mondor AP-HP". Dans l’enquête Flash 4 du 2 mars 2021, le variant "Henri Mondor" représentait 1,8% des souches séquencées sur le territoire national. De nouvelles études seront nécessaires pour savoir si ce variant est plus, autant ou moins contagieux que les autres variants connus, s’il est associé à des formes cliniques de sévérité différente et/ou si sa sensibilité à l’action des traitements antiviraux et à la protection vaccinale est altérée par la présence de ses nombreuses mutations.
  • Le vaccin AstraZeneca change de nom et s’appelle désormais Vaxzevria. Cette nouvelle appellation a été validée le 25 mars par l’Agence européenne des médicaments. Le produit reste identique. AstraZeneca n’a pas encore communiqué sur les raisons de ce changement. Le vaccin a par ailleurs été à nouveau suspendu, mardi, "par précaution" à Berlin et Munich pour les moins de 60 ans.
  • Combien de Français sont vaccinés ? Depuis le début de la campagne de vaccination en France, 8 259 656 personnes ont reçu au moins une injection (soit 12,3 % de la population totale et 15,7 % de la population majeure) et 2 797 060 personnes ont reçu deux injections (soit 4,2 % de la population totale et 5,3 % de la population majeure, informe ce mardi soir le ministère de la Santé. "L'accélération est nette", commente le ministère de la Santé, alors que 1,8 millions d'injections ont été effectuées la semaine dernière (dont 1,6 millions de primo injections), contre 1,2 million la semaine précédente. L'objectif de 10 millions à mi-avril devrait être atteint, assure encore le ministère de la Santé.
  • Vaccin Johnson&Johnson : deux livraisons du vaccin Johnson&Johnson sont confirmées en France pour la mi-avril. 200 000 doses arriveront la semaine du 19 avril, puis une seconde, la semaine suivante (350 000 doses), a confirmé ce mardi le ministère de l'Economie. Ce vaccin a été le 4e à obtenir à la mi-mars le feu vert de l'Agence européenne du médicament et de la HAS, après ceux de Pfizer-BioNTech, de Moderna et d'AstraZeneca. Le ministère de la Santé précise que ces vaccins seront disponibles en ville, peut-être "pour les territoires d'Outre-Mer où l'acheminement est plus compliqué ou vers les personnes éloignées des soins, comme les personnes précaires." La HAS se prononcera sur les publics cibles prochainement. En savoir plus sur le vaccin Johnson&Johnson.
  • Origines du Covid-19 : l'enquête menée conjointement par l'OMS et des experts chinois conclut que la transmission à l’homme par un animal intermédiaire est une hypothèse "probable à très probable", tandis que la fuite du virus d’un laboratoire reste "extrêmement improbable".
  • Vaccination : les vétérinaires et les dentistes sont autorisés à vacciner, selon un avis de la HAS.
  • Bilan hebdomadaire Santé Publique France : "avec près de 30 000 nouveaux cas par jour (+17% en une semaine), la dégradation des indicateurs de surveillance se poursuit et fait peser une très forte tension sur le système hospitalier", souligne Santé Publique France ce vendredi. Cette accélération touche l’ensemble des régions. Dans cinq départements d’Ile de France, le niveau d’incidence atteint voire dépasse le niveau observé lors de la 2e vague de l’épidémie. Les taux d’incidence, d’hospitalisations et d’admissions en réanimation qui avaient nettement diminué chez les personnes de 75 ans et plus, traduisant l’impact du niveau de couverture vaccinale dans ce groupe d’âge, étaient en légère augmentation ces deux dernières semaines. "Dans ce contexte, alors qu’on observe une probable lassitude des français face aux mesures de distanciation sociale, l’adhésion aux mesures de prévention individuelles, le respect des mesures de freinage collectives ainsi que l’accélération de la vaccination sont des enjeux majeurs", commente SPF.
  • Variants : les suspicions de variants anglais représentant 76% des PCR de criblage (contre 72% la semaine dernière), souligne également le bulletin épidémiologique de Santé Publique France ce vendredi, tandis que cette proportion est de 4,7% pour les variants sud-africains ou brésiliens (en légère baisse). Ces variants ont été détectés dans toutes les régions métropolitaines, avec des disparités départementales. En outre, selon les informations disponibles à ce jour, tous les cas confirmés du variant breton (20C/H655Y) ont un lien épidémiologique direct ou indirect avec une commune des Côtes d’Armor et sa diffusion semble donc "limitée actuellement à ce secteur géographique".
  • Gestes barrière : les résultats de l’enquête CoviPrev (du 15 au 17 mars 2021), montrent que si les mesures barrières sont largement utilisées par la population, l’adoption systématique de réduction des contacts tend à baisser, "probable reflet de la lassitude de la population en regard des mesures de contrôle". Santé Publique rappelle ainsi que face au haut niveau de circulation du virus et de forte tension sur le système de soins, "l’application rigoureuse de l’ensemble des mesures individuelles et collectives est plus que jamais indispensable. Il reste essentiel que chaque personne présentant des symptômes évocateurs de COVID-19 s’isole immédiatement et réalise un test diagnostique dans les plus brefs délais."
  • Bilan sanitaire à l'école : 148 établissements scolaires (116 écoles, 22 collèges, 10 lycées) sont actuellement fermés et 3 256 classes selon le dernier bilan communiqué vendredi 26 mars, par le Jean-Michel Blanquer. Par ailleurs, 21 183 élèves et 2 515 personnels ont été testés positifs ces 7 derniers jours. Le bulletin épidémiologique de Santé Publique France relève par ailleurs que "deux semaines après la rentrée des classes de la dernière zone de vacances, le nombre de cas ayant fréquenté le milieu scolaire a augmenté fortement, ce qui suggère davantage de contamination en lien avec les établissements scolaires et/ou une meilleure identification des cas en lien avec les dépistages mis en œuvre dans ces établissements." La fermeture des écoles est "un ultime recours" a martelé Olivier Véran jeudi soir lors de son point presse. A ce stade donc, le gouvernement n'envisage pas le scénario de la fermeture des écoles. Mercredi, Valérie Pécresse, la présidente de la région Île-de-France, avait proposé d'avancer les vacances de Pâques de deux semaines. "Je me demande si la bonne mesure ne serait pas d’avancer les vacances scolaires de 15 jours afin de fermer les écoles dès le 2 avril", a-t-elle déclaré.

Et aussi :

Le Parlement a adopté la prolongation de l'état d'urgence sanitaire jusqu'au 1er juin.

Covid-19, les chiffres en France : cas, décès, courbes

Le bilan en chiffres en France au mardi 30 mars :

  • 4 554 683 cas confirmés (+9 094 en 24h) – chiffres du 29/03
  • 95 293 décès (+337 en 24h à l'hôpital)
  • 5 072 patients actuellement hospitalisés en réanimation au total (voir courbe ci-dessous)
  • Taux de positivité des tests : 8,2%
  • Plus de 10,7 millions de personnes ayant reçu au moins une dose de vaccin
  • 90% des résidents en Ehpad ont reçu au moins une dose de vaccin
  • Nouvelles admissions en réanimation
  • Au total, en réanimation

Covid-19 : les mesures sanitaires

Que retenir de la conférence de presse de Olivier Véran ce 25 mars ?

>> Situation épidémique : "la situation n’est pas bonne", 45 000 Français ont été contaminés ces dernières 24h illustrant une "3e vague". La tendance est "presque partout l'accélération de l'épidémie". Même si le niveau de circulation reste lui, "différent d'une région à une autre."

  • Aussi, plusieurs départements sont placés en vigilance renforcée : L'Ain, les Alpes-de-Haute-Provence, les Ardennes, l'Indre-et-Loire, l'Isère, le Jura, le Loir-et-Cher, la Loire, la Lozère, la Marne, la Meuse, l'Orne, la Savoie, la Haute-Savoie et le Vaucluse, l'Yonne.
  • Trois nouveaux départements où la situation sanitaire s’est dégradée rejoignent à partir de vendredi minuit, les 16 départements, concernés par des mesures renforcées : Nièvre, Rhône et Aube. Ces départements seront soumis aux mêmes mesures sanitaires : fermetures des commerces non essentiels, limitation des déplacements, interdiction des déplacements inter-régionaux, renforcement du télétravail.

Partout en France, rappelle le ministre, les rassemblements de 6 personnes sont interdits en extérieur. "Il faut limiter nos contacts sociaux et plus on se regroupe, surtout si on porte pas le masque et plus le virus trouvera de personnes à contaminer", a-t-il justifié.

Les mesures décidées la semaine dernière pourraient montrer leurs effets "d'ici ce week-end ou en début de semaine prochaine", s'avance Olivier Véran.

>> Ecoles : Olivier Véran exclut l’éventualité d’une fermeture des écoles, une solution "de dernier recours", dont les conséquences "sont très lourdes" sur le quotidien des enfants et de leurs parents. Pour l’heure, "nous réalisons donc des campagnes de dépistage collectif et lorsqu'il le faut nous fermons des classes et des écoles". En outre, le ministère de l’Education travaille à un protocole renforcé.

>> Hôpital : dans les prochains jours la pression sanitaire va continuer d'augmenter. "La pression sur l'hôpital en Île-de-France est critique", appuie Olivier Véran. En outre, le profil des personnes en réanimation a changé : "des patients plus jeunes, parfois sans comorbidités", comme en témoignent les réanimateurs, mais aussi les données épidémiologiques depuis février, en lien avec la diffusion des variants, explique le ministre.

>> Campagne de vaccination : plus de 330 000 injections ont été effectuées ces dernières 24H, se félicite le ministre. "Nous vaccinons tous les jours et nous dépasseront bientôt les 500 000 vaccinations quotidiennes". Au total, plus de 7 millions de personnes ont été vaccinées et 2,5 ont eu deux injections.

  • Dès samedi, les plus de 70 ans pourront se faire vacciner en centre, en pharmacie ou chez leur médecin, a rappelé le ministre.
  • "D’ici la mi-avril, c’est-à-dire d’ici 3 semaines, nous aurons vacciné plus de 10 millions de personnes, soit une majorité des personnes les plus vulnérables au virus. (…) Nous tiendrons les objectifs fixés, avec en ligne de mire l’espoir immense du retour à la normale".
  • Les infirmiers pourront prescrire eux-mêmes le vaccin dès demain, y compris au domicile des Français.

Jeudi 18 mars, face à l’accélération du virus, Jean Castex a annoncé des mesures “plus exigeantes” dans 16 départements : les 8 départements de l’Ile-de-France, les 5 des Hauts-de-France, les Alpes-Maritimes, la Seine-Maritime et l’Eure, dès vendredi 19 pour 4 semaines :

  • Fermeture des commerces non essentiels (sauf librairies et disquaires, chocolatiers, cordonniers, concessions automobiles (sur rendez-vous), fleuristes…).
  • Les déplacements hors du domicile seront encadrés mais avec des règles plus souples qu’en mars ou avril “car on se contamine moins en plein air qu’à l’intérieur”. Concrètement, il est possible de se promener, s’aérer ou faire du sport sans limitation de durée, à 10 km avec un justificatif de domicile. Pour un déplacement à 30 km, l'attestation est en revanche obligatoire. Plus d'infos et attestations à télécharger sur le site du ministère de l'Intérieur.
  • Les déplacements inter-régionaux sont interdits, sauf motifs impérieux ou professionnels pour les 16 départements concernés par ce confinement.
  • Le couvre-feu est décalé de 18h à 19h pour tous les départements.
  • Les activités sportives sur le temps scolaire sont autorisées, de même que les activités extrascolaires en plein air.
  • Les entreprises doivent pousser au télétravail au moins 4 jours sur 5.

Pour rappel, un couvre-feu est mis en place sur tout le territoire depuis le 16 janvier. les mesures en place depuis le 16 janvier.

Coronavirus dans le monde : le bilan

Les cas confirmés de Covid-19 augmentent dans le monde pour la quatrième semaine consécutive, avec environ 3,3 millions de nouveaux cas signalés au cours des sept derniers jours, a indiqué mercredi 24 mars, l'OMS. L'Europe et les Amériques continuent de représenter près de huit cas et décès sur dix.

Les infections ont augmenté de façon notable en Asie du Sud-Est, dans le Pacifique occidental, en Europe et en Méditerranée orientale.

L'OMS signale des « tendances inquiétantes » dans certains pays, notamment au Brésil, où le nombre le plus élevé de nouveaux cas a été signalé (508 010 nouveaux cas en une semaine, soit une augmentation de 3%).

Les États-Unis ont enregistré 374 369 nouveaux cas, soit une diminution de 19%, tandis que l'Inde a enregistré 240 082 nouveaux cas, soit une augmentation de 62%, la France a enregistré 204 840 nouveaux cas (soit une augmentation de 27%) et l'Italie a connu peu de changement, avec 154 493 nouveaux cas enregistrés.

Voir la carte en temps réel des cas dans le monde
© Johns Hopkins Center for Systems Science and Engineering

Rappel des gestes barrières qui limitent la propagation du virus :

  • se laver les mains toutes les heures, au savon
  • éternuer et tousser dans son coude,
  • utiliser des mouchoirs à usage unique et le jeter
  • éviter les poignées de main car "l’essentiel des contaminations se fait par les mains"
  • porter un masque
  • éviter les embrassades
  • garder une distance de 1 m (réunions, file d'attente…)
  • privilégier le télétravail
  • éviter tout déplacement, sauf urgence

Le numéro vert (0800 130 000) mis en place pour répondre aux questions est ouvert 24 h sur 24 h

En cas de signes d’infection respiratoire (toux, fièvre, difficultés respiratoires), si vous habitez dans une zone ou circule le virus ou dans les 14 jours suivant le retour d’une zone ou circule le virus :

– contactez le SAMU Centre 15
– évitez tout contact avec votre entourage
– ne vous rendez pas chez votre médecin ou aux urgences

L'Organisation mondiale de la santé (OMS) propose une carte interactive des pays où le virus a été détecté.

Pour toute question non-médicale, un numéro vert est mis en place : 0800 130 000 (appel gratuit avec service de soutien psychologique gratuit) 7j/7

Pour toute question médicale : contactez le 15.

Sources et informations officielles :

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Faux ongles : attention aux colles cyanoacrylates qui peuvent être responsable de brûlures

Entre les confinements, le couvre-feu et les restrictions sanitaires, nous sommes nombreuses à avoir tenté l'expérience des faux ongles "maison". Les marques proposent aujourd'hui des "kits" super-simples pour se faire une manucure professionnelle sans quitter son salon – sans oublier les milliers de tutoriels qui prolifèrent sur Youtube.

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Sauf que selon une récente publication de l'Agence nationale de sécurité sanitaire de l'alimentation, de l'environnement et du travail (Anses), certaines colles pour faux ongles (en particulier : les colles cyanoacrylates) pourraient être à l'origine de "brûlures graves".

Que l'on se rassure : les colles cyanoacrylates (dans la liste des composants, on voit parfois noté "Ethyl 2-Cyanoacrylate") ne sont pas dangereuses au toucher : "les contacts cutanés directs avec les colles cyanoacrylates pour faux ongles sont généralement sans gravité" précise d'ailleurs l'Anses.

Colles cyanoacrylates : elles font une réaction chimique avec le tissu

Le problème, c'est que le contact entre une colle cyanoacrylate et un tissu (surtout s'il est en coton ou en laine) peut entraîner une réaction chimique exothermique brutale, c'est-à-dire "dégagement instantané de chaleur très forte" selon l'Anses.

En clair : si la colle cyanoacrylate touche la peau, il n'y a (a priori) pas de danger, mais si elle touche la peau à travers un tissu, le risque de brûlure est bien réel. Ainsi, d'après l'Anses, "en novembre 2020, les centres antipoison (CAP) ont signalé deux cas graves de brûlure chez de jeunes enfants : une petite fille de de 20 mois brûlée sur son poignet gauche à travers son t-shirt en coton et ayant nécessité une greffe de peau, et une petite fille de 2 ans brûlée au niveau de la main et de l’avant-bras".

Les experts recommandent donc d'abord de tenir les "kits à faux ongles" hors de portée des enfants. Ensuite, en cas de projection de colle cyanoacrylate sur un vêtement (une manche, par exemple), il est conseillé d' "appliquer immédiatement de l’eau froide savonneuse sur la zone de projection de la colle pour limiter la surface et la profondeur de la brûlure et [de] consulter un médecin". À noter : les colles cyanoacrylates sont aussi utilisées en modélisme – la prudence s'impose !

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Comment réussir sa première coloration maison ?

Pendant le premier confinement, s'il est un produit qui a su tirer son épingle du jeu, c'est bien le pack de coloration. Les ventes ont progressé de 45 % en volume (selon le cabinet Nielsen). Sauf qu'avec la fermeture des salons de coiffure, se teindre les cheveux soi-même était une première pour certaines. Difficile alors de choisir le bon produit une fois devant le rayon, et de l'appliquer comme il faut de retour à la maison. Depuis, les salons de coiffure ont rouvert leurs portes, mais pour camoufler les premiers cheveux blancs, on peut se laisser tenter par une coloration maison. Pour un résultat digne d'un salon, trois experts vous livrent leurs conseils.

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Comment trouver le bonne teinte ?

À domicile, mieux vaut éviter les changements trop radicaux. "Cela nécessite une compétence professionnelle", souligne Romain.Restez plutôt dans une couleur assez proche de celle que vous avez déjà. Soit pour apporter des reflets, pour éclaircir légèrement ou simplement pour camoufler des cheveux blancs. Choisissez toujours une couleur plus claire que ce que vous auriez tendance à prendre. "Si vous vous pensez châtain clair par exemple, vous pouvez opter pour une coloration blond foncé", préconise Sylver Boll, directeur de la formation Franck Provost.

Quelle type de coloration choisir ?

"Vous devez d'abord déterminer votre pourcentage de cheveux blancs, recommande Romain, coloriste et fondateur du salon Romain Colors. Si vous avez peu de cheveux blancs, vous pouvez utiliser une coloration ton sur ton. Elle booste la couleur naturelle, la fait briller. Elle peut apporter tous types de reflets, mais n'éclaircit pas le cheveu. Ainsi, si le vôtre est châtain foncé, inutile de choisir une couleur châtain doré, elle ne se verra pas. Si vous avez plus de 50 % de cheveux blancs, la coloration permanente est de rigueur. Elle couvre parfaitement les cheveux blancs. Avec elle, vous pouvez éclaircir de deux tons votre couleur naturelle."

Comment l'entretenir ?

Pour qu'elle reste éclatante et ne dégorge pas, utilisez un shampooing sans sulfates, de préférence dédié aux cheveux colorés. Une fois par semaine, vous pouvez le troquer contre un soin lavant, qui contient moins de tensioactifs. Évitez le shampooing sec, qui va absorber les pigments en surface, surtout si vous avez opté pour une coloration végétale.

Oubliez aussi les shampooings à base d'argile, de kaolin, de rhassoul qui altèrent la couleur à cause de leur pH, ainsi que l'huile de coco, un tensioactif naturel que l'on retrouve dans certains shampooings bio : sa saponine peut éclaircir et ternir la couleur chimique.

Peut-on raviver sa couleur ?

Il existe des soins repigmentants qui aident à gommer les faux reflets ou réveiller une couleur ternie. "Préférez les masques, ils se répartissent mieux que les shampooings. Utilisez-les 2 semaines après la coloration, puis tous les 15 jours", explique Romain. Laissez poser au moins 10 minutes. Si votre couleur contient des reflets cuivrés, laissez le masque poser 20 minutes minimum. "Enfin, si vous avez besoin de retoucher vos racines, utilisez un kit racines, à choisir un peu plus clair que vos longueurs, sauf si votre chevelure est très foncée", conseille Olivier Lebrun. Appliquez-le sur les racines, et quelques minutes avant la fin du temps de pose, allongez-le sur la naissance des cheveux colorés.

"Enfin, n'hésitez pas à faire de temps en temps votre coloration chez le coiffeur. Cela lui permettra de corriger les défauts lorsque c'est nécessaire", explique Sylver Boll.

Nos experts :

  • Romain, coloriste, fondateur du salon Romain Colors
  • Olivier Lebrun, coiffeur et coloriste, fondateur du salon Olab Paris
  • Sylver Boll, directeur de la formation Franck Provost

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