Senior : se faire arnaquer pourrait être un indicateur précoce de démence
Répondre au téléphone alors qu'on ne reconnaît pas le numéro qui s'affiche, écouter les télévendeurs sans raccrocher, trouver difficile de mettre fin aux appels non sollicités, être ouvert à des investissements potentiellement risqués : autant de comportements qui, pour les scientifiques, marquent une forme de vulnérabilité face aux arnaques. Une neuropsychologue du Centre de traitement de la maladie d'Alzheimer de l'université de Rush (Etats-Unis) s'est demandée si cette vulnérabilité n'était pas un signe précurseur de la maladie d'Alzheimer.
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Pour son étude, la neuropsychologue Patricia Boyle a étudié 935 personnes âgées de 70 à 80 ans, sans aucun problème cérébral connu et inscrites à un projet de longue durée sur la mémoire et le vieillissement à Chicago. Au cours de cette étude, 151 personnes ont été diagnostiquées avec la maladie d'Alzheimer et 255 autres avec une déficience cognitive légère. Ces mêmes patients présentaient une forme de vulnérabilité à l'arnaque au début de l'étude.
L'étude a été publiée dans la revue Annals of internal medicine.
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